Catégorie : Projets Almatere

PROJET BIOBATEC : des laboratoires d’ingénieurs au cœur de la recherche sur les matériaux biosourcés

PROJET BIOBATEC : des laboratoires d’ingénieurs au cœur de la recherche sur les matériaux biosourcés

À la croisée de l’agriculture durable et de l’innovation en construction, le projet Biobatec mobilise des expertises de haut niveau pour imaginer les matériaux bas carbone de demain. Porté par un consortium interdisciplinaire, ce projet vise à développer une nouvelle génération de matériaux de construction à partir de ressources végétales locales et renouvelables, en explorant les potentialités de la mixité des granulats végétaux.

Dans cet article, le focus est mis sur trois acteurs clés du consortium, issus du monde de l’enseignement supérieur et de la recherche : l’ENTPE, l’HEPIA et l’INSA Lyon. Tous jouent un rôle central dans la mise en œuvre scientifique et technique du projet Biobatec, en apportant leurs compétences complémentaires au service d’une ambition commune : concevoir des matériaux de construction agrosourcés, durables et ancrés dans les territoires.

Découvrez plus en détail le rôle et la contribution de chacun dans ce projet.

1. INSA Lyon

L’INSA Lyon est la première école d’ingénieurs post-bac de France. Membre fondateur de l’Université de Lyon, l’INSA Lyon entend promouvoir une recherche d’excellence pour une société innovante et durable. MATEIS à l’INSA Lyon est un laboratoire de Science des Matériaux à l’intersection de champs disciplinaires, principalement en chimie, physique et mécanique. Les matériaux multifonctionnels pour la santé, l’énergie, le transport ou le bâtiment font partie de nos préoccupations actuelles.

En quelques chiffres

  • 23 laboratoires de recherche ;
  • 728 enseignants-chercheurs ;
  • 1 478 publications de recherche avec la mention INSA Lyon.

Au sein du consortium de BIOBATEC, voici les professionnels qui suivent de près le projet et y contribuent activement :

  • Sannem-Ahmed-Salim-Landry SAWADOGO, Doctorant en Sciences des matériaux de construction 
  • Tan-Trung BUI, Maître de Conférences-HDR
  • Ali LIMAM, Professeur « émérite ».

Pourquoi prendre part au projet BIOBATEC ?

« Face aux défis liés au changement climatique, nous concentrons nos recherches sur des problématiques visant à réduire l’empreinte carbone dans l’environnement. Dans le cadre du projet BIOBATEC, qui vise une amélioration du bilan carbone dans le secteur du bâtiment, avec nos collègues, nous participons à l’élaboration de matériaux agro-sourcés et/ou géo-sourcés, durables et plus respectueux de l’environnement. Nos travaux de recherche en laboratoire, visent à étudier les propriétés physiques, mécaniques et thermiques de ces nouveaux matériaux comportant un mix de granulats végétaux. Les premiers résultats sont prometteurs, nous poursuivons nos efforts et aspirons dans un futur proche, à développer un matériau biosourcé pour des applications dans le secteur du bâtiment. » Ali LIMAM

2. Université UniLasalle

UniLaSalle est une école d’ingénieurs engagée depuis plus de 30 ans dans une démarche globale au service du développement durable et de la société écologique et sociétale. L’institut prend 5 axes d’engagements pour 5 enjeux prioritaires :

  • Mobiliser et se mobiliser pour transformer ;
  • Co-construire un dialogue stimulant avec les parties prenantes ;
  • Enseigner chercher et agir pour une transformation écologique et sociétale ;
  • Responsabiliser et innover pour nos 5 enjeux prioritaires ;
  • Une transformation fondée sur 5 engagements.

Une expertise labelisée

En outre, UniLaSalle dispose des 3 labels suivants : DD&RS (développement durable et responsabilité sociétale), le trophée de Campus Responsables ainsi que le green Grown Awards qui est la déclinaison internationale des trophées des Campus Responsables.

En quelques chiffres

  • 4200 étudiants
  • 150 scientifiques
  • 40 doctorants

Pourquoi prendre part au projet BIOBATEC ?

 “J’ai rejoint le projet BIOBATEC pour que l’expertise de mon équipe sur les agroressources permette de promouvoir leur développement en tant que matériaux biosourcés dans le domaine de la construction.” Nathalie Leblanc, Directrice adjointe unité de recherche Transformations & Agro-Ressources, Enseignant chercheur HDR.

Caractériser les matières végétales est une étape indispensable pour mieux les valoriser et en faire une vraie matière première pour l’industrie. Biobatec une opportunité de mix d’agroressources pour une massification des solutions de blocs préfabriqués allégés performants sur le territoire de Rhône-Alpes et qui peuvent être dupliquer dans d’autres territoires pour une construction durable. Ce projet une brique de plus dans l’industrialisation des bétons biosourcés. Hafida Zmamou, Chargée de recherche, Physico-chimie des matériaux biosourcés et cimentaires.

3. ENTPE

L’ENTPE, située près de Lyon, est une école qui forme chaque année environ 200 ingénieurs sur les métiers de l’aménagement durable des territoires, dans les domaines du Génie Civil, du Bâtiment, des Transports, de l’Environnement et de l’Urbanisme. 

Les chercheurs du LTDS (CNRS UMR 5513) de l’ENTPE mène depuis de nombreuses années des recherches sur les matériaux de construction peu impactants géo- et bio-sourcés comme la terre, la pierre sèche et les bétons végétaux. Ces recherches ont permis la publication de guides et règlements pour la construction durable, comme par exemple les règles de Construire en Chanvre.

En quelques chiffres

  • Recherche : 5 laboratoires de recherche – 70 chercheurs.
  • Formation : 600 Ingénieurs, 100 doctorants.

Pourquoi prendre part au projet BIOBATEC ?

« Il a paru logique de participer au projet Biobatec, qui s’inscrit dans la continuité des recherches menées à l’ENTPE sur les bétons de granulats végétaux. Ce projet offre une réelle opportunité de démocratiser ce mode de construction durable basé sur les ressources renouvelables et locales. » Stéphane HANS, Chercheur au LTDS/CNRS UMR 5513 (ENTPE)

Béton de Typha, Chanvre, Moelle de Tournesol, balle de riz @ENTPE

4. HEPIA

La haute école du paysage, de l’ingénierie et d’architecture de Genève (HEPIA) est un établissement public autonome faisant partie de la HES SO Genève.

Le Laboratoire d’Essais des Matériaux et Structures (LEMS) est une unité de l’institut du Paysage, d’Architecture, de la Construction et du Territoire (inPACT) de HEPIA.

Les activités et compétences du LEMS se concentrent autour de trois axes :

  • La recherche appliquée et développement (R&D) dans les domaines des matériaux de construction et des structures porteuses. En particulier, le développement de matériaux de construction innovants (terre, biosourcés,…) performants et durables, afin d’améliorer le bilan écologique de la construction.
  • L’enseignement de la connaissance des matériaux utilisés dans la construction. L’équipement du laboratoire permet aux étudiant-e-s de réaliser des essais définis par les normes en vigueur relatives à ces matériaux. La conception, la réalisation et l’essai de structures en vraie grandeur complètent l’enseignement de la mécanique des structures en acier, bois, béton, terre, …
  • La prestation de service sur divers essais pour le compte de bureaux d’études ou d’entreprises de la construction : des essais de caractérisation de matériaux, des essais sur éléments de structures ainsi que des expertises de structures existantes.

En quelques chiffres

  • 1160 étudiant-e-s.
  • 350 collaborateurs et collaboratrices.
  • 9 Bachelors.
  • 5 Masters en accès direct.
  • 3 Instituts de recherche.

Pourquoi prendre part au projet BIOBATEC ?

« Rejoindre Biobatec est une réelle opportunité pour développer des alternatives innovantes et respectueuses de l’environnement pour le domaine de la construction. » Abdelkrim Bennani, Professeur HES associé.

PROJET BIOBATEC : l’agriculture au service de la construction durable

PROJET BIOBATEC : l’agriculture au service de la construction durable

A l’origine du projet BIOBATEC, se trouve une conviction forte : celle qui dit que pour que des matériaux de construction réellement durables émergent, l’innovation doit dépasser les frontières des laboratoires et des usines. En effet, celle-ci doit s’ancrer dans les territoires, s’appuyer sur leurs ressources, et dynamiser l’écosystème local. C’est dans cette dynamique que le projet Biobatec intègre un partenaire stratégique du monde agricole : la coopérative Oxyane.

Le sourcing de fibres végétales issues de l’agriculture durable et locale constitue le premier levier pour la mise en place d’une filière industrielle biosourcée. A ce titre, Oxyane fait le lien entre agriculture et construction dans le projet. Son expertise dans le développement de cultures à faible impact environnemental et à faible niveau d’intrants, telles que le miscanthus, constitue un atout majeur.

Découvrez la contribution d’Oxyane au projet BIOBATEC, et son rôle de passerelle entre innovation agronomique et transition constructive.

Oxyane

Le Groupe Oxyane est un Groupe Agricole Coopératif, situé en Rhône-Alpes, qui réunit plus de 7 000 agriculteurs actifs et près de 1 900 collaborateurs, autour d’une vision commune « Construire une agriculture d’avenir et cultiver l’esprit coopératif ». 

Une des ambitions d’OXYANE est de repenser, globalement, les systèmes de production agricoles à l’échelle des exploitations, des filières sur son territoire ; de parvenir à développer des modes de production compétitifs sur le plan économique, plus durables sur le plan environnemental et plus justes sur le plan social, mais aussi de préserver la biodiversité.

En quelques chiffres

  • Filières sous cahier des charges : 30 392 ha de production engagée en Grandes Cultures ;
  • Carbone : 81 exploitations engagées dans un diagnostic carbone avec une ambition de réduire de 15 à 20 % leur empreinte carbone ;
  • Energies Renouvelables : Filière Photovoltaïque avec une production de
    3 942 500 kwh soit la consommation de 896 foyers.

Pourquoi prendre part au projet BIOBATEC ?

“Nous avons rejoint BIOBATEC car la coopérative est à la recherche de valeurs ajoutées, de diversifications de production pour l’agriculture et souhaite contribuer à réduire l’empreinte carbone des différents secteurs d’activités par la production végétale !” Damien Ferrand, Directeur Agronomie et Innovation.

PROJET BIOBATEC : des partenariats industriels pour concrétiser la recherche

PROJET BIOBATEC : des partenariats industriels pour concrétiser la recherche

Dans le cadre du projet Biobatec, les partenariats avec des acteurs industriels jouent un rôle crucial dans la concrétisation des recherches et le passage à l’échelle des solutions trouvées. Vicat et Alkern, deux leaders dans l’industrie des matériaux de construction, apportent leur expertise technique et leur savoir-faire pour transformer les découvertes scientifiques en solutions concrètes et durables. Elles participent activement à la mise au point de procédés innovants et à l’évaluation des performances des nouveaux matériaux, tout en garantissant leur intégration réussie dans les chaînes de valeur locales et durables.

Dans cet article, nous mettons en lumière le rôle fondamental de ces deux entreprises dans la réussite du projet Biobatec.

1. Alkern

Le groupe Alkern est un des leaders français de la préfabrication d’éléments en béton permettant des modes constructifs peu carbonés pour le bâtiment, offrant des solutions d’aménagement durable des villes, ayant la capacité d’infiltrer les eaux de surface et proposant des produits d’embellissement des espaces extérieurs (jardins, piscines, voirie).

En apportant des réponses concrètes au regard des enjeux majeurs du réchauffement climatique et de ses effets, le Groupe Alkern propose ainsi des solutions durables à l’aménagement des territoires, aux besoins d’un habitat sain, confortable, esthétique, respectueux de l’environnement et patrimonial.

Engagé dans une démarche RSE pragmatique, le Groupe se développe avec des équipes responsables, mobilisées sur les enjeux sociétaux, sur la sécurité au travail et sur la maîtrise de l’impact environnemental de son activité et de ses produits. L’obtention de la médaille d’Or Ecovadis en 2021, puis de la médaille Ecovadis Platinium en 2022, en sont une parfaite illustration !

En quelques chiffres

  • 55 sites industriels et France, + de 250M€ de chiffre d’affaires et +1000 collaborateurs.
  • Plus de 4 800 T de CO2 et 3 800 m3 d’eau économisés par nos clients en 2022.
  • Plus de 380 000 m2 de surfaces perméabilisées en 2022.Plus de 35 fiches FDES individuelles ou collectives.
  • Engagés dans le développement des fibres biosourcées depuis 2013 (BioMis G3)O2 émis en 2022.

Pourquoi ce projet ?

  • Réinventer le béton : L’utilisation de matériaux biosourcés comme granulats, associés à un liant minéral à faible impact carbone, ouvre de nouvelles perspectives pour concevoir des produits en béton innovants, combinant robustesse, légèreté, résistance thermique élevée et empreinte écologique réduite. Cette mixité permet également de s’adapter aux différentes matières premières naturelles et renouvelables disponibles localement dans les régions où ces solutions seront mises en œuvre.
  • Incorporer le biosourcé : Nous travaillons sur le développement de blocs en béton intégrant différents granulats biosourcés tels que le chanvre, le miscanthus, le colza ou encore le tournesol. Ce projet illustre parfaitement la collaboration entre les secteurs de l’agriculture et de la construction, en valorisant les ressources agricoles et en créant des synergies innovantes au service d’une économie plus circulaire et plus résiliente.
  • Optimiser le liant : Le liant utilisé est un liant minéral conçu pour avoir un impact carbone minimal, contribuant ainsi à une empreinte globale réduite.
  • Des performances adaptées aux bâtiments de demain : L’objectif est de concevoir des blocs de construction à faible empreinte carbone, intégrant du biosourcé, tout en offrant d’excellentes performances thermiques. Ces innovations sont particulièrement adaptées aux bâtiments performants et durables.

“Le projet Biobatec en analysant pour la première fois le comportement de mix de fibres biosourcées dans des produits en béton ambitionne d’accélérer le développement de la filière des béton biosourcés en permettant de s’adapter plus facilement aux ressources agronomiques locales et d’offrir une plus grande résistance aux aléas climatiques.” Christophe LAGRANGE, Directeur de l’offre.

“Ce projet est une formidable opportunité de mêler tradition et innovation avec des produits préfabriqués performants et durables intégrant des matériaux biosourcés, de renforcer notre rôle d’acteur engagé en alignant nos solutions avec la RE2020 et la Stratégie Bas Carbone, et d’anticiper les besoins de demain avec des matériaux à faible impact carbone et à forte valeur ajoutée” Annabelle BRIZOU, Directrice recherche et développement.

« Le projet Biobatec constitue un cadre d’expérimentation ambitieux pour tester l’intégration de différentes fibres biosourcées dans les bétons préfabriqués, en collaboration avec des partenaires académiques et industriels. En tant qu’expert en solutions préfabriqués béton, Alkern y voit l’opportunité d’explorer de nouvelles voies de formulation plus durables, en lien avec les ressources locales, tout en validant leur faisabilité en conditions réelles de production. Cette démarche s’inscrit pleinement dans notre engagement en faveur de la transition bas carbone du secteur.» Timothé Sigiez, Ingénieur R&D.

Quels bénéfices pour ALKERN ?

Pour ALKERN, ce projet est une formidable opportunité :

  • Mêler tradition et innovation : Grâce à l’utilisation de granulats biosourcés et de liants minéraux optimisés, nous développons des produits préfabriqués à la fois performants, durables et embarquant du biosourcé.
  • Renforcer notre rôle d’acteur engagé : Nous participons activement à l’élaboration de solutions constructives alignées avec les objectifs environnementaux des professionnels du bâtiment, aux réglementations telles que la RE2020 et à la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC). La séquestration carbone fait partie intégrante de la stratégie nationale de lutte contre le dérèglement climatique, telle que décrite dans la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC). En intégrant des matériaux biosourcés dans nos solutions, nous contribuons activement à capter et stocker le carbone dans les bâtiments, tout en réduisant les émissions liées à leur fabrication.
  • Anticiper les besoins de demain : nos recherches visent à répondre aux attentes croissantes en matière de matériaux à faible impact carbone et à forte valeur ajoutée.

2. L’industriel fabricant de liant minéral adapté aux granulats végétaux, le ciment naturel : l’équipe de VICAT Ciment PROMPT et R&D du Groupe Vicat

Vicat est une entreprise française créée il y a 170 ans dans la lignée de Louis Vicat, inventeur du ciment artificiel en 1817. Aujourd’hui présent dans 12 pays avec plus de 9900 collaborateurs, le groupe développe une offre performante de matériaux de construction minéraux et biosourcés, ainsi que des services répondant aux besoins des métiers de la construction

Vicat s’engage pour atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à des mesures fortes :

  •  La substitution énergétique 
  •  Le développement de ciments bas carbone et de liants puit de carbone
  •  La capture des émissions résiduelles
  •  L’utilisation de granulats recyclés pour la fabrication des bétons
  •  Le développement de solutions constructives biosourcées

En quelques chiffres

  • 0 combustibles fossiles d’ici 2030.
  • > 20 ans d’expérience dans le développement des bétons biosourcés.
  • 1 marque dédiée aux solutions constructives biosourcées BIOSYS.
Pose d’un bloc de chanvre à emboîtement (BCE) Bisosys de Vicat. Source : ©Vicat

Pourquoi prendre part au projet BIOBATEC ?

“Le projet BIOBATEC s’inscrit parfaitement dans notre démarche d’accompagner le développement de filières locales de bétons biosourcés. Depuis 20 ans nous étudions le mono-granulat biosourcé. La mixité des granulats biosourcés permettra de répondre à la question de la disponibilité de la ressource locale à long terme mais aussi d’apporter des nouvelles idées au niveau techniques” Marco CAPPELLARI, Directeur Adjoint – Liants spéciaux.

“Le projet BIOBATEC vise à développer des solutions locales et durables pour le béton biosourcé, en abordant les défis techniques et en adaptant les granulats végétaux aux exigences industrielles” Mohamad Abdelrahman, Business Development Engineer.

“Coté R&D le projet Biobatec permettra d’appréhender l’influence de la mixité des granulats biosourcés sur les propriétés du béton végétal. A terme cela contribuera au déploiement des filières locales de bétons biosourcés pouvant s’appuyer sur les ressources végétales disponibles.” Floran PIERRE, R&D Matériaux biosourcés.

BIOBATEC : UNE INNOVATION BIOSOURCÉE, LOCALE ET ROBUSTE POUR LA CONSTRUCTION DURABLE

BIOBATEC : UNE INNOVATION BIOSOURCÉE, LOCALE ET ROBUSTE POUR LA CONSTRUCTION DURABLE

Ce projet vise à transformer le secteur de la construction par l’intégration de matériaux agro sourcés, en établissant des passerelles entre agriculture et industrie de la construction. En phase avec les objectifs de la transition énergétique et écologique, il est composé de divers acteurs impliqués dans le développement de solutions durables pour la construction de demain.

Qui sont les professionnels impliqués ?

Biobatec réunit plusieurs partenaires clés, chacun apportant son expertise et ses ressources pour atteindre les objectifs fixés :

  • Coordinateur du projet
    • Almatere : une agence de conseil dans les secteurs du BTP et de l’industrie, spécialisée sur les sujets de l’économie circulaire, biosourcé et bas carbone.
  • Laboratoires de recherche
    • INSA (MATEIS) : MATEIS à l’INSA Lyon est un laboratoire de Science des Matériaux à l’intersection de champs disciplinaires, principalement en chimie, physique et mécanique. Les matériaux multifonctionnels pour la santé, l’énergie, le transport ou le bâtiment font partie de nos préoccupations actuelles.
    • HEPIA (LEMS) : Le Laboratoire d’Essais des Matériaux et Structures (LEMS) est une unité de l’institut du Paysage, d’Architecture, de la Construction et du Territoire (inPACT) de HEPIA, haute école du paysage, de l’ingénierie et d’architecture de Genève faisant partie de la HES SO Genève.
    • ENTPE : une école qui forme chaque année environ 200 ingénieurs sur les métiers de l’aménagement durable des territoires, dans les domaines du Génie Civil, du Bâtiment, des Transports, de l’Environnement et de l’Urbanisme.
    • UnilaSalle : une institution engagée depuis plus de 30 ans dans une démarche globale au service du développement durable et de la société écologique et sociétale.
  • Entreprises du BTP et Coopérative agricole
    • ALKERN : un des leaders français de la préfabrication d’éléments en béton permettant des modes constructifs peu carbonés pour le bâtiment.
    • OXYANE : est un Groupe Agricole Coopératif, situé en Rhône-Alpes, qui réunit plus de 7 000 #agriculteurs actifs et près de 1 900 collaborateurs, autour d’une vision commune « Construire une agriculture d’avenir et cultiver l’esprit coopératif ».
    • VICAT est une entreprise française créée il y a 170 ans dans la lignée de Louis Vicat, inventeur du ciment artificiel en 1817. Aujourd’hui présent dans 12 pays avec plus de 9900 collaborateurs, le groupe développe une offre performante de matériaux de construction minéraux et biosourcés, ainsi que des services répondant aux besoins des métiers de la construction.

Quels sont les objectifs du projet ?

Celui-ci s’articule autour de deux axes stratégiques majeurs :

  • Réduction de l’empreinte carbone : En développant des matériaux de construction à faible impact environnemental, le projet vise à diminuer significativement les émissions de CO2 du secteur.
  • Innovation technologique : Biobatec a pour objectif de simplifier la substitution entre granules végétaux et faciliter leurs assemblages dans les systèmes constructifs biosourcés afin d’optimiser et sécuriser le sourcing de matières agricoles locales pour massifier la construction biosourcée. 

Quelles sont les avancées et les étapes clés ?

PHASE 1 : La première phase du projet a permis la comparaison de dix ressources végétales disponibles en Région AURA qui pourraient répondre aux enjeux de sourcing local d’une industrie de la construction.

Voici les moyens mis en place :

  • Réalisation de diagrammes performanciels notamment pour l’anas de lin, la chènevotte (chanvre), le colza, le miscanthus, l’écorce et la moelle de tournesol, le colza, les copaux de bois (agroforesterie). Les fibres invasives ont été écartées pour leur complexité de collecte.
  • Mise en perspective avec une analyse des trajectoires des politiques publiques.
  • Ces études ont permis de sélectionner les espèces les plus intéressantes localement tant sur l’intérêt technique des particules végétales dans le développement d’agro-bétons que sur les critères économiques, agronomiques et environnementaux de la production agricole.

Quels ont étés les premiers résultats :

  • Un groupe de granulats végétaux est similaire aux propriétés, à la densité et à la morphologie de la chènevotte, granulat de référence  : Anas de lin, miscanthus, écorce de tournesol.
  • La porosité de la moelle, notamment pour le tournesol et sa morphologie pourraient améliorer fortement les performances thermiques du produit final.
  • Les granulats de bois ont des performances mécaniques plus intéressantes mais sont les moins pertinents en termes économique et environnemental.

PHASE 2 : Une réflexion novatrice sur les combinaisons végétales a été conduite par l’équipe. L’ensemble des tests nécessaires ont été réalisés avec différents laboratoires expérimentés, et les départements R&D des industriels afin d’organiser les synergies de compétences et comparer les résultats avec comme points clés :

  • Établir des protocoles de tests robustes avec une collaboration entre les laboratoires scientifiques ;
  • Caractériser les particules végétales utilisées par un laboratoire expert (UniLaSalle) ;
  • Comprendre et évaluer les caractéristiques physiques et mécaniques d’un béton biosourcé à base d’un mix de granulats agro-sourcés et d’un liant adapté (Le “BIO-PROMPT”) ;
  • Formuler des bétons végétaux en prenant exemple sur les préconisations standards du béton de chanvre (La Chènevotte- issue du défibrage de la tige de chanvre – étant le granulat biosourcé le plus étudié et utilisé,).
  • Caractériser les bétons à l’état frais, après cure et après séchage.

Les premiers essais ont été effectués sur des formulations mono-matières (chanvre, miscanthus, colza, tournesol) afin de développer des protocoles de test robustes et standardisés entre les différents laboratoires. Ils se poursuivent afin de déterminer la combinaison végétale la plus adaptée. 

Quels ont été les premiers résultats :

  • Conclusions sur les monogranulats : 
    • Le protocole de fabrication des éprouvettes monogranulat (Chanvre, miscanthus, colza, tournesol) est validé avec la formulation Bioprompt
    • Au niveau des caractéristiques physiques et mécaniques, les bétons biosourcés monocouches étudiés peuvent être densifiés par un compactage plus important, ou par ajout de liant pour obtenir une meilleure cohésion du matériau. La capacité de compression (0.2MPa minimum après séchage) n’est largement vérifiée que pour le chanvre.
    • Sur l’aspect de la conductivité thermique, comme étudiée sur les matériaux préalablement séchés, il semblerait à cette étape que la densité et le σ soient les principaux leviers pour affiner le mix de granulats optimal.

PHASE 3 : Cette troisième étape, en cours se caractérise par 3 missions principales : 

  1. Approfondir les recherches pour améliorer les performances du couple Colza / Miscanthus.
  2. Définir des protocoles de formulations, de fabrications et de caractérisations rapides particules végétales permettant d’adapter facilement les formulations en fonction des ressources naturelles disponibles sur n’importe quel secteur géographique.
  3. Mesurer les performances mécanique, acoustique et thermique sur des systèmes constructifs choisis représentatifs (à une échelle représentative de l’isolation thermique du bâtiment). Les tests seront réalisés sur des blocs rectangulaires constitués d’un seul granulat végétal ou mélangeant deux granulats avec divers taux de particules végétales.

En conclusion

Le projet Biobatec explore un domaine de recherches sur la mixité végétale encore peu documenté, qu’il est nécessaire de faire avancer pour lever les verrous de la massification de la construction biosourcée. Il porte également une réflexion sur une agriculture plus durable en quête de relais de croissance.

Almatere vous propose également de suivre sa page LinkedIn afin de découvrir les acteurs, les raisons de leur engagement et les avancées de cette initiative innovante

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