La terre est un matériau ancestral, utilisé depuis de nombreux siècles. Depuis, de nombreuses méthodes et techniques ont été développées et Almatere vous en parle :
Découvrez ci-dessous les détails de chaque technique :
- La Bauge : Technique rurale en disparition que l’on retrouve dans le Bâti vernaculaire en Normandie, en Bretagne et en Vendée. La terre utilisée est dite argilo-limoneuse : plus grasse et plus collante que la terre classique. Ce qui permet un assemblage de mottes de terres directement sur le mur, sans coffrage.
- Le Pisé : Présente plus particulièrement en région Auvergne-Rhône-Alpes, cette fois la terre utilisée est une terre argilo-graveleuse, donc non végétale. Après un coffrage et le montage du mur, la terre est tassée en couches successives à l’aide d’outils pneumatiques. Pour cette technique, il est primordial d’avoir très peu d’eau dans la matière. Lors du décoffrage, l’eau s’évapore et on obtient en résultat final un mur séché.
- L’Adobe : Brique de terre crue, elle n’a pas eu besoin d’être cuite au four puisque la terre est séchée directement à l’air. Constituées de terres argileuses et de fibres végétales, les briques sont souvent moulées à la main puis séchées à température ambiante. Cette technique est notamment utilisée en région toulousaine. Leur industrialisation se développe actuellement !
- Le Torchis : Appliquée sur une structure de pans de bois (dits les colombes) et de lattes de plus petites tailles, cette technique est un mélange de terre argileuse fine et de pailles. On recouvre ensuite le tout de chaux. Dans l’Est et dans le Nord de la France, on utilise principalement ce procédé.
- La Terre Coulée : Il s’agit d’une technique nouvelle assez proche du BPE. Cette fois-ci, la terre est coulée dans un coffrage, en état visqueux, puis est « vibrée » afin de permettre de chasser l’air et ainsi densifier le matériau.
- Dalle en sol : Elles peuvent être coulées, étalées ou compactées, mais également utilisées via un système de remplissage en terre foisonnée ou en torchis lourd ou léger.
- Enduit en Terre Crue : Essentiellement utilisée pour les murs ! Le concept est simple : les enduits de terre se composent d’un enduit de corps (mélange de terre et de paille) appliqué sur le mur (à la main ou à la taloche) puis d’un enduit de finition réalisé avec une lisseuse.
POURQUOI LES ÉCOSYSTÈMES COLLABORATIFS VONT-ILS S'IMPOSER DANS NOTRE ÉCONOMIE ?
Matériau naturel et sain, il apparaît comme idéal en écoconstruction et en perma architecture. Son Bilan carbone est minimum car non seulement la ressource est, en principe, locale mais aucune cuisson n’est nécessaire. De plus, la terre crue est recyclable à 100 %. N’émettant aucune substance toxique, elle permet même d’absorber les COV dans l’air. Enfin, une construction en terre crue a intrinsèquement un bon niveau de résistance au feu.
Un savoir-faire encore trop rare : construire / rénover en terre crue ne s’invente pas ! Il faut savoir que la terre crue doit être à l’abri de l’eau liquide afin de conserver la cohésion souhaitée. De ce fait, les murs extérieurs en terre crue sont donc montés sur des soubassements de pierres ou tout simplement en briques, eux-mêmes entourés d’un drain (tuyau qui sert à faire couler l’eau des sols trop humides) ou d’un revêtement perméable et revêtu d’un enduit respirant ainsi qu’une toiture bien étudiée. Sa mise en œuvre implique plus de temps qu’une construction traditionnelle.
Une isolation uniquement complémentaire : Elle a la particularité d’être dense, poreuse et est dotée d’une bonne inertie thermique. Dans le bâtiment, elle contribue à une régulation de l’humidité. En cas de canicule potentielle, elle permet un lissage des températures intérieures. Elle est d’ailleurs quasi-indispensable dans la rénovation de bâtis anciens dans lesquels la compatibilité entre les matériaux isolants et les matériaux des murs est très importante.
Concernant l’isolation thermique, la terre crue ne suffira pas. Les techniques de ré-isolation de ce matériau doivent être minutieusement choisies afin de conserver toutes les caractéristiques et la cohésion des murs en terre voulue.
Coût final de construction encore élevé : même si le matériau est accessible à faible (voire très faible) coût, l’analyse de la matière 1ère, le transport et la mise en œuvre viennent peser sur le prix de vente.
Prochainement, un nouvel article vous sera partagé concernant les types de terre et leurs caractéristiques. Si vous souhaitez avoir des informations complémentaires, n’hésitez pas à contacter Almatere !